- Quoi encore? Lancai-je en rentrant dans la maison. Les deux garçons m'observent en grimaçant.

- Tes parents ont téléphoné, lance Alex, ils savent que je suis là, et ont dit qu'ils allaient venir deux jours pour te voir.

- C'est une blague? Où est ma tranquillité dans tout ça?

- Je pense que c'est de ma faute pour le coup, grimace Rhys.

- Oh j'aurai dû m'en douter , ils veulent venir faire la morale, ils saoulent je devais être tranquille pendant mes vacances.

- Elle a promis deux jours pas plus.

- Deux jours, et du coup vous deux vous squattez aussi? Je suppose. Soupirai-je.

 

- Ouai. Je dois m'occuper de la chambre d'amis et tout mettre en place ils arriveront demain.

- J'ai l'impression que c'est un coup monté ça, grognai-je.

- Tout le monde ne cherche pas à te manipuler, interviens Rhys.

- Vous êtes mal placés pour parler, dis-je quand mon téléphone sonne.

- Allo?

- C'est moi, entendis-je Harvey.

- Oh je suis contente de t'entendre toi, comment tu vas?

- Pas mal, on s'installe bien. T'es toujours dans la maison de vacances?

- Oui, mais j'ai plus ma tranquilité.

- Comment ça?

- Mes parents vont venir deux jours.

- Ils t'ont pourtant dit que tu serais complètement tranquille.

- Oui mais il y a eu un petit grain de sable nommé Rhys.

- Comment ça? Je comprends pas.

J'ai pris soin de tout expliqué concernant Rhys pendant que les garçons sont allés s'asseoir. Harvey n'est pas là mais il peut quand même me donner son avis.

Ce qu'il ne tarde pas lorsqu'il me dit d'en profiter pour crever tous les abcès afin de repartir de zéro.

- Je vais voir ce que je peux faire avec ça. Au fait tu pourrais me donner ton avis sur totalement autre chose?

- Toujours. Dis-moi.

- Aujourd'hui on m'a demandé si j'aimais les chats. Tu penses que je serais capable d'en adopter un?

- Toi?  Faut voir quel caractère il a, si c'est un pot de colle ça va te saouler.

- C'est pas faux.

- Mais tu penses sérieusement à en prendre un?

- Pas vraiment, ce sont les gens d'ici qui m'en ont parlé.

- De nouveaux amis?

- Tu me connais Harvey.

- OH zut je dois te laisser, je rappelle tout à l'heure on finira la conversation.

- Ca marche à tout à l'heure.

- Les amis ça sert à rien, tous à te poignarder dans le dos, dis-je après avoir raccroché.

Harvey me manque vraiment, son appel me le fait ressentir encore plus.

- J'ai pas été trop longue? Demandai-je à Alvaro qui attend assis sur le canapé.

- Non mais tout va bien? Je l'ai vu monter derrière toi.

- Oui, j'ai l'habitude des nuisances.

- Va falloir que j'y aille par contre. J'ai reçu ma réponse je vais devoir y aller.

- Aucun problème.

-  Je suis mal à l'aise de partir en sachant qu'il y a ici un gars qui t'agace.

- Deux en fait, mais t'en fais pas je sais me défendre, riai-je.

- Je peux partir sans m'inquiéter?

- Oui.

Je l'ai accompagné dehors, il avait l'air pressé, c'est drôle de voir les gens s'inquiéter pour moi alors que je ne demande rien à personne. Surtout que lui je le connais à peine.

- Mais il va arrêter oui ! Crie-t-il en ce stoppant à quelques mètres.

Je pense ne pas être la seule entourée d'emmerdeur ces derniers temps.

 

Il se met à courir, j'espère qu'il n'y a rien de grave, en tout cas j'ai profité de sa présence pour laisser des sous entendus. Je veux que tout le monde comprenne qu'il faut arrêter d'abuser, que je suis une grande fille qui peut s'occuper d'elle-même.

Mais une grande fille qui est plus touchée qu'il ne le faudrait par l'arrivée d'Alex. Je le sais depuis le début que je dois pas lui faire confiance pourtant je n'arrive pas à m'en empêcher, je suis débile.  Je dis et pense deux choses complètement différentes, je donc faire en sorte pour que les deux sois en raccord.

- C'est exactement pour ça que je suis venu. Je veux pas que tu te refermes comme ça. Bon apparemment je m'inquiète pour rien, le gars en bas semble parfaitement s'entendre avec toi.

- Alvaro n'a rien à voir dans l'histoire. Comment tu peux te regarder dans le miroir chaque jour qui passe?

- Je peux pas, soupire-t-il en se laissant tomber.

Cette phrase me fait tiquer. Qu'est-ce qu'il veut dire au juste?

-  Est-ce que tu peux croire une seule phrase que je vais te dire, même si tu ne crois rien en tout le reste?

- Je devrais?

- Dani, souviens toi d'une chose, juste une. Alexander Mayerson n'a pas trompé Carol Limons avec Danika Griffins.

- A ta façon de parler on dirait que tu essaies de rassurer ta petite amie, rappelle toi qu'on est rien de tout ça.

- Non je veux que ce malaise disparaisse, comme tu le dis toi-même on va vire sous le même toit, pour tes parents, c'est mieux que ce soit réglé.

- Certes, mais tu me demandes de te croire? Que tu n'as pas menti en me disant que tu étais seul? Je suis pas stupide.

- Crois ces mots, juste ceux là. Je suis un menteur oui mais ça c'est la vérité.

- Dire dans la même phrase que tu es un menteur et que je te crois c'est ridicule.

- Tu ne me croiras pas?

- Je sais pas, je m'en fiche, ce que je veux c'est récupérer ma tranquillité, Rhys repartira aussi.

- Désolé.

 

- Non tu l'es pas et moi je m'en fiche, je veux juste que tu te barres. Que je fasse ce pour quoi je suis venue ici sans les drames qu'il y avait là-bas.

- Ok. Je vais voir avec Rhys pour le ramener avec moi.

- Bien. Et arrête de faire le gentil tu es le roi des hypocrites.

- Ok. Je pensais que tu t'en préoccupais un peu plus. Tant mieux.

- J'ai quelque chose à redonner à Alvaro, fais ce que tu veux mais arrête de me parler à compter de maintenant.

- Juste une question, c'est ton mec?

- Juste une réponse. Ça ne te regarde pas.

Une fois dans ma chambre j'essaie de me calmer car je n'arrive pas à savoir si je suis en colère ou juste blasée par sa présence, qu'est-ce qu'il veut rajouter encore à ce mensonge? Je commençais doucement à me dire que j'allais rentrer et laisser de côté tout ce qu'on m'avait inventer, et boum, voilà autre chose maintenant.

- En combien de langues m'as-tu maudit jusqu'ici? Lance Alex en entrant.

- Dégage de là.

- Sûrement pas. Je suis venu te dire quelque chose, je pars pas sans l'avoir fait.

- Envoie moi un fax, rien que te regarder me donne envie de vomir là.

- Alors ne me regarde pas mais écoute.

- J'ai pas vraiment le choix.

- Je sais que ce qui t'énerve c'est que tu penses que j'ai une petite amie alors que je t'ai dit le contraire.

- Tu mens tout le temps. Un mensonge en plus c'est tout.

- Dani. Je t'ai prévenu que j'allais te blesser, je ne peux rien ajouter à ça.

- Alors dis rien, seulement ça va être compliquer de vivre avec toi si tu mens tout le temps.

- Peux-tu me dire une chose? Est-ce que malgré notre conversation tout ceci te tient trop à cœur où c'est juste le mensonge qui t'agace?

- Pourquoi tu es venu toi? Qu'est-ce que t'en as à faire.

- Réponds à ma question, je répondrais à la tienne.

- Alors oui tout ces mensonges m'exaspèrent et que ça vienne de toi surtout parce que je t'ai fait confiance même si tu n'as pas arrêté de mentir. Je dois me blâmer moi, j'aurai dû t'écouter et me méfier.

- Sérieusement? Lancai-je en les dévisageant. Rhys, je t'ai demandé de rester ici, pas de ramener des déchets avec toi.

- Tu vois qu'elle est fâchée, hausse les épaules Alex.

- Réglez ça, tu voulais savoir où elle était je te l'ai dit maintenant c'est fait. C'est le gars de ce matin? Soulève Rhys.

- Alvaro, oui, confirme celui-ci.

- Tu veux quoi Alex?

- Parler avec toi, puisque tu ne veux pas par téléphone je suis venu.

- En laissant ma mère toute seule? T'es pas sérieux.

- J'ai demandé deux jours.

- Inutile.

- Sur ce, se lève Rhys, je vais dans la chambre, j'ai un coup de fil à passer.

- Toi tu vas avoir des soucis.

- Je sais. Mais encore?

- Crétin.

- Il a supplié de le laisser venir, dit-il plus bas.

Je fronce les sourcils avant de reposer mon regard sur Alexander, mais qu'est-ce qu'il mijote celui-là?

- Alvaro, je vais chercher les chaussures, tu peux attendre une minute? Installe-toi.

- Pas de soucis, vas-y.

- D'accord, dis-je en allant directement à l'étage sans prêter d'avantage attention à Alexander.