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    - On sait pas ce que tu as entendu ou cru entendre Lucy.

    - Oh je sais très bien ce que j'ai entendu c'est pas la peine de broder autour, ça explique pourquoi Nicole avait le droit à tous alors que moi j'avais le droit à presque rien, je comprends maintenant pourquoi j'étais mise à l'écart c'est simplement parce que je ne suis pas votre fille, je ne suis pas de votre sang je devrais plutôt car si je ne suis pas votre fille biologique je le suis par adoption à moins que vous m'ayez kidnappé.

    - T'en a de ces idées, essaie de m'interrompre mon père.

    - Bon d'accord je vais loin là mais donc je suis adoptée et ça à la limite je m'en fiche mais pourquoi me rejeter si à la base vous m'avez choisie?

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    - Parce que tu crois encore qu'on t'a choisi, interviens ma mère, à la limite de sourire.

    - Marjorie arrête de dire des choses comme ça elle va mal interprété ensuite.

    - Si elle déforme les faits alors toi, dis-les moi, regardai-je mon père, dis-moi pourquoi je suis ici, pourquoi j'ai vécu toute une enfance de cette façon sans vraiment jamais avec le sourire aux lèvres, pourquoi vous n'avez même pas remarqué que je fais régulièrement des malaises depuis que Nicole est morte, enfin tout ça quoi explique moi.

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    - Lucy ne peux-tu pas simplement accepter le fait que nous t'ayons recueilli et passer à autre chose? Propose-t-il.

    - NON !!! Parlez, d'où je viens moi ? Je veux savoir.

    - Tes relations avec Nicole n'étaient pas bonnes je suppose que ça s'est reporté sur toi, j'en suis désolé.

    - Ne tourne pas autour du pot comme ça, j'en ai ma claque de vos conneries, qui devrais-je aller voir si j'ai besoin de réponses sur mon adoption? Puisque vous êtes apparemment incapables de me dire ce que je veux savoir. Demandai-je alors que mon portable sonne.

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    - Allo? Décrochai-je devant eux.

    - Lucy c'est Daisy, est-ce que par hasard Eddy serait avec toi?

    - Non pas du tout. Pourquoi?

    - Je sais pas, il répond pas, je commence à m'angoisser.

    - Qu'est-ce qui se passe vous vous êtes disputés? Commençai-je à m'inquiéter à cause du ton qu'elle emploie, tout en dépassant mes interlocuteurs qui me lancent un regard surpris.

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    - Non c'est pas ça, il m'a dit qu'il allait parler avec son père au téléphone puis depuis j'ai plus de nouvelles.

    - Tu crois avoir des raisons de t'inquiéter comme ça?

    - Lucy... oui il y a des raisons... Eddy... il va contre son père, il le provoque tout le temps, enfin je pense qu'il te l'expliquera mais tu peux m'aider à le retrouver? J'ai vraiment peur qu'il fasse une bêtise.

    - Tu es où?

    - Là où on s'était retrouvé au petit parc.

    - Attends moi là-bas, j'arrive.

    - Tu vas où? M'interpelle mon père.

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    - Aidez des amis qui en ont besoin. Répondez juste à cette question. Pourquoi je ressemble autant à maman et Nicole? Ça vient de me traverser l'esprit à l'instant. Est-ce vraiment une coïncidence?

    - Tu demanderas à ton père, il te l'expliquera.

    - Marjorie ! Crie mon père alors que je repense à la voix paniqué de Daisy au téléphone.

    - Vous saoulez avec vos énigmes, je suis pressée là, ça vous laisse le temps d'accorder vos violons, à mon retour on met cartes sur table.

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    Plutôt qu'à ma conversation pas finie et à mes questions sans réponses je pense à Eddy et aux endroits qu'il pourrait être tout en attrapant un taxi. J'étais pas assez en forme pour courir jusqu'à là-bas et j'irai beaucoup plus vite de toute façon.

     - Quel timing pourri il nous fait une crise pile quand moi je traverse la mienne !

     

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    Je suis rentrée dans une maison déserte ce qui fut une réelle surprise je ne pensais pas qu'il y aurait eu beaucoup de tracas pour moi mais là ils vaquent visiblement à leurs occupations le plus simplement du monde.

    Stoppée devant ces photos qui représentent les membres de la famille j'en ai le cœur serré. Mes parents biologiques, ceux grâce à qui je suis venue au monde, ont-ils ce genre de mur avec d'autres enfants que moi? Ai-je des frères ou des soeurs? Une question que je sais restera probablement sans réponse.

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    Des larmes s'échappent que j'essuie aussitôt. Je me trouve plutôt stupide de pleurer à cette pensée. Ma famille c'est celle-ci que je ne m'y sente pas à ma place est une chose mais je m'appelle Lucy Hawks que je le veuille ou non.

    Pour m'occuper jusqu'à leur retour je suis allée changer de vêtements, j'avais pris ma douche mais n'avais pas pu me changer à l'hôpital.

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    Alors que je termine de boutonner mon jean tout en enfilant mes pieds dans mes chaussures, j'entends la porte d'entrée claquer. Voici donc venir l'heure de vérité, l'un ou l'autre des parents est rentré.

    C'est la gorge nouée que je m'apprête à ouvrir la porte avant de me stopper quand j'entends parler plutôt fort une nouvelle fois.

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    - Bon ça suffit maintenant tu as déjà râle tous le trajet ! Entendis-je la voix de ma mère.

    - J'ai tous les droits de m'emporter, on savait rien sur ce qu'elle avait exactement et maintenant elle est partie de l'hôpital et on ne sait même pas où elle est, son téléphone est éteint en plus.

    Téléphone que je m'empresse de remettre en sonnerie, après sa recharge je lui ai coupé tout moyen de s'exprimer voulant être seule.

    - Me voilà débarrassée d'un poids en tout cas.

    - Tu n'as pas le droit de dire ça.

    - J'ai bien le droit de parler comme je l'entends, et ne fais genre pour te racheter une conduite, tu ne l'as jamais vraiment considérer comme ta fille toi non plus.

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    - Vous devriez vérifier les pièces de la maison avant hausser le ton, les interrompis-je en sortant de la salle de bain. Vraiment combien de fois ai-je surpris vos conversations... Beaucoup parlent de moi dernièrement en fait, pour des parents qui m'ignorent presque tout le temps que c'est drôle.

     - Tu étais là? Mais la porte d'entrée était fermée. lance la première ma mère.

    - Oui j'ai refermé derrière moi je m'attendais pas à ce que ça me mette dans cette situation, encore surprendre ce genre de conversation... Vraiment si vous avez quoi que ce soit à dire, pourquoi ne pas me le dire en face simplement?


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    - D'ailleurs t'es toute seule?

    - Oui Véra est sortie faire les courses avant que je ne dorme, Miranda partie jusqu'à ce soir si j'ai tout compris et Randy à son rencard.

    - T'as vu Miranda? S'étonne-t-il.

    - Oui elle est repassé chercher quelque chose.

    - Et ?

    - Ça va t'inquiète pas, je lui ai dit exactement le fond de ma pensée.

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    - Bon, ça m'ennuie d'avoir dû te laisser.

    - C'est moi qui suis désolée maintenant que tu rentres, je vais repartir. J'étais sortie pour voir si quelqu'un était rentré justement car je voulais rentrer.

    - Quoi? Pourquoi?

    - Je dois rentrer et leur parler sinon je m'en sortirais jamais.

    - T'es sûre que c'est une bonne idée?

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    - C'est ce que je ressens, j'ai besoin de l'évacuer sinon ça me rendra folle.

    - Je comprends, je te ramène.

    - Non, merci mais je préfère y aller toute seule.

    - Prends au moins un taxi alors.

    - Oui, je ne rentrerais pas à pieds si c'est ce qui t'inquiète.

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    Je le dépasse pour sortir pendant que je suis motivée à le faire, j'ai peur que si j'attends encore je me trouve des excuses.

    - Lucy?! M'interpelle-t-il un peu fort.

    - Qu'est-ce qu'il y a?

    - Tu peux revenir ici si tu veux.

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    - Merci Camden. Je te tiens au courant quand je leur aurai fait face.

    - D'accord. Fais attention à toi.

    - Oui promis. Remercie les autres de m’accueillir si facilement s'il te plaît.

    - Ça sera fait.


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    Je m'étais très facilement endormie dans le lit de Camden pour me réveiller un peu plus tard et après avoir remarqué l'absence totale de vie dans cette maison mis à part la petite boule de poils je me suis assise près d'une fenêtre et je repense à ce que je vais demander quand je serais devant eux.

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    Je réalise que ça se bouscule dans ma tête , ça me rendra folle si ça ne sort pas.

    Je dois les affronter une bonne fois pour toute et comprendre ce qui a pu se passer pour qu'aujourd'hui je sois si malvenue dans cette famille si à la base j'ai été choisie, ça n'a pas de sens pour moi à l'heure actuelle.

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    Kiro qui vient s'installer près de moi me sort de mes pensées, je dois aller voir si quelqu'un est là, je dois partir, je dois rentrer, il faut que je les affronte maintenant.

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    - Ne fais pas de bêtises dans la chambre de Camden toi, dis-je au chat qui s'étire sur le sol tout en sortant. Il m'avait semblé entendre la porte d'entrée, peut-être que je vais pouvoir partir d'ici maintenant.

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    - Camden ! M'écriai-je alors qu'il me fait sursauter en apparaissant dans l'encadrement de la porte.

    - Je te cherchais justement, sourit-il.

    - Tu viens de rentrer?

    - Oui à l'instant, ça va tu t'es reposée?

    - Oui oui j'ai beaucoup réfléchi aussi.


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    Tout un amas de choses pour animaux attire mon attention alors que je traverse la maison. Je reste sceptique car aux dernières nouvelles aucun animal n'avait élu domicile dans cette maison, pourtant à en croire les petits miaulements que j'arrive à percevoir maintenant il s'agit d'un chat.

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    D'ailleurs celui-ci ne tarde pas à pointer le bout de son nez, un joli chat gris et blanc aux yeux vairons qui s'approche tranquillement de moi. Je me demande à qui il peut bien appartenir, ce n'est pas Camden c'est sûr car il me l'aurait dit s'il avait un chat.

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    - Alors petit minou à qui tu appartiens dis-moi? A moins que tu sois ici que temporairement.

    Je le laisse me renifler ma main tout en regardant avec l'autre s'il a un collier pour connaître son nom mais il n'y en a pas.

    - Et comment tu t'appelles dis-moi?

    - Kiro, me fait sursauter une voix dans mon dos.

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    - Kiro? Compris-je en regardant Véra.

    - Oui. Je l'ai ramené hier soir.

    - Il est à toi? Je savais pas que tu aimais les animaux.

    - Si mais dans les précédents colocataires il y avait un allergique donc je pouvais pas me le permettre, cette fois-ci j'ai pu, d'ailleurs ils ont tous été d'accord.

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    - C'est sympa alors me redressai-je pour lui faire face.

    - Oui, ça va mais pour en revenir à Mira elle t'a pas trop dérangé?

    - Non au moins elle sait où s'en tenir, et comme je l'ai dit elle ne fait pas partie de mes priorités. Par contre merci d'avoir essayé de m'épargner.

    - C'est normal, sourit-elle. Bon j'étais venue te dire pour le chat que tu laisses pas les portes de dehors ouvertes, j'ai oublié de le préciser et comme tu vas te reposer je vais aller faire quelques courses, ça va si tu restes seule un petit peu ?

    - Oui je vais me reposer ne t'inquiète.

    - Bon je te laisse la maison à tout à l'heure.

    - Oui.


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